Estimations chiffrées
ACV
Dans cette partie, nous tâcherons de présenter une analyse cycle de vie (ACV) d'un site low-tech produit par notre CMS.
Lors d'un ACV, dans le cadre d'un site, il faut prendre en compte la conception, la distribution, l'utilisation et la fin de vie. La fin de vie d'un logiciel correspond à la fin d'utilisation par les usagers et la fin de l'hébergement sur le serveur. L'impact environnemental de la fin de vie d'un site n'influe pas de manière notoire sur l'impact environnemental d'un site web. De ce fait, nous négligeons l'impact de la fin de vie d'un site.
Dans un premier temps, le développement d'un site low-tech est l'une des phases ayant le plus grand impact environnemental. Durant cette phase de développement, il est amplifié à cause de la consommation énergétique des machines physiques des développeurs. De plus, afin de comprendre les besoins des clients, les développeurs doivent communiquer avec ces derniers. Par mail ou lors d'une réunion physique ou non, l'émission carbone n'est pas négligeable. En outre, un nombre important de tests doit être effectué pour s'assurer que le site est performant avant de le distribuer. Ces tests ont un impact environnemental important (consommation énergétique). Parmi ces tests, nous pouvons citer :
Vérification des liens pour s'assurer qu'ils ne soient pas morts et qu'ils soient correctement liés ;
Vérification des graphismes (vidéos, miniatures, photos) pour s'assurer qu'ils s'affichent correctement ;
Test des pages pour vérifier les temps de chargement ;
Test de chaque site dans différents moteurs de recherche et versions pour vérifier que le site s'affiche correctement ;
Relecture des sites (langage, titre, formulation).
Enfin, la maintenance du site web constitue 50% de la conception du site. Cette maintenance induit des vérifications régulières pour s'assurer du bon fonctionnement des différents sites.
Dans la distribution de notre site, l'hébergement sur un serveur a un impact environnemental non négligeable, d'autant plus que ce sera un hébergement par site. De plus, la diffusion via Internet engendre aussi une certaine pollution et une émission de carbone. La distribution d'un site a donc un impact non négligeable sur l'environnement.
Enfin, le dernier facteur de l'ACV ayant un impact environnemental est l'utilisation du site. En effet, l'usage régulier des utilisateurs de ce dernier va générer des requêtes, même si nous souhaitons en réduire le nombre au maximum, ce qui aura un impact non négligeable sur l'environnement. De plus, l'accès au site nécessite une machine pour l'utilisateur, qui consomme de l'énergie, ainsi qu'une connexion au réseau, ce qui à un impact environnemental aussi. Cependant, par rapport à un site classique, la quantité d'énergie consommée par chaque machine physique est moindre de par la suppression des scripts, des images, des vidéos, des bandes passantes, ... En conclusion, nous constatons que l'ACV d'un site classique et d'un site lowCMS n'est pas drastiquement différent mais au niveau de l'utilisation, un site lowCMS impacte moins l'environnement.
Pour chiffrer notre propos, nous avons comparé le même site internet de vente en ligne existant en deux versions : une version low-tech et une version "classique". Les scores fournis par EcoIndex sont les suivants :
Résultat pour lowimpact.organicbasics.com : 69/100 (C)
Résultat pour organicbasics.com : 10/100 (G)
Pour le premier site, pour 1000 visites par mois, l'empreinte de la page est de 24,3 L de consommation d'eau bleue et de 1,62 kgCO2e d'émission de gaz à effet de serre. Ces chiffres sont doublés pour la seconde version du site : pour 1000 visites par mois, nous comptons une consommation d'eau bleue de 42L et une émission de gaz à effet de serre de 2,8 kgCO2e.
Nous observons donc que la distribution, la conception et la fin de vie d'un site ne dépend pas forcément de s'il est low-tech ou non. La différence se situe dans l'utilisation du site : un site low-tech, durant cette phase de vie, aura un impact moindre sur l'environnement (division par 2).