Agribots

L’objectif général du projet est de concevoir des robots agricoles en redirigeant des modèles existants à partir des valeurs de la lowtechisation (soutenabilité, convivialité, responsabilité). Les robots agricoles sont considérés comme des solutions pour réduire la pénibilité du travail et les impacts environnementaux de l’agriculture conventionnelle (électrification, allègement des équipements, optimisation de l’usage des intrants, substitution aux pesticides…). Cette approche solutionniste repose cependant sur un usage important de hautes technologies. Cela engendre de nouvelles dépendances, et soulève des risques en tension avec les promesses socio-environnementales liées à ces équipements. Notons entre autres: une dépendance minérale accrue reposant sur une poursuite de l’extractivisme ; une perte de contrôle et de réparabilité engendrant dépendance accrue aux entreprises et fabricants proposant des dispositifs “boîte-noire” ; une prolétarisation du métier agriculteur et un rapport dépossédé à la terre.

Par Amazone GmbH & Co. KG, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10549198

• Expliciter les impacts (positifs et négatifs) de solutions existantes sur les systèmes agricoles.

• Imaginer des robots agricoles lowtechisés.

• Remettre en cause des pratiques actuelles, dont l’usage de robots en fonction des tâches. Il y a tension entre responsabilité sociale et impact environnemental : le robot se substitue à l’humain pour une partie du travail (par exemple pour désherber un champ), s’accaparer ce travail peut être un bénéfice (c’est un travail pénible, potentiellement dommageable sur la santé en fonction de son intensité…) et un déficit (l’humain n’a plus de travail, travailler à l’extérieur, dans de bonne conditions climatiques, en communauté, durant un temps adapté peut-être souhaitable…)

• Un robot désherbeur lowtech

• Des roues interchangeables pour le robot

• Un dock de chargement

• Un logiciel libre pour faire fonctionner le robot

• Un rangement pour le robot.

• Un forum utilisateur avec des vidéos explicatives sur l’utilisation du robot.

• Une organisation de la critique à l’aide d’un comité d’agriculteurs, de citoyens et/ou de politiques.

• Agriculteur·ices et paysan·nes ;

• Collectifs d’agriculture conviviale ou low-tech (ex: l’Atelier Paysan) ;

• Chercheur·euses ;

• Entrepreuneur·euses et entreprises engagées ;

• Le robot devra permettre à l’agriculteur·ice de le réparer grâce à une conception simple et des indications le plus clair possible

• Le robot devra permettre à l’agriculteur·ice de le partager avec d’autres. En coopérative mais aussi entre agriculteur·ice.

• Le robot devra permettre à l’agriculteur·ice de maintenir et transmettre son savoir-faire agricole à d'autres agriculteur·ices mais aussi aux futures générations.

• Le robot doit inclure des technologies qui lui évite de consommer trop d'énergie et/ou d'avoir un fonctionnement trop peu efficace (laser solaire, positionnement GPS, bineuse mécanique, panneau solaire...)

Le projet vise :

• la lowtechisation de robots agricoles

• la lowtechisation de pratiques agricoles grâce à des robots (diminuation d’usage d’engrais par exemple)

• Nous nous intéresserons aux robots réalisant du désherbage mécanique / sans pesticide pour l’agriculture plein champ.

• Robot lego : Le robot doit pouvoir s'adapter à tout type de terrain et aussi à des conditions climatiques différentes dans sa conception de base mais aussi et surtout avec des modules à échanger pour des utilisations différentes.

  Extrait d’une histoire : « Malheureusement, aujourd'hui il pleut énormément, le sol est très détrempé. Léon veut quand même utiliser son robot donc il récupère des chenilles en métal adaptées au robot. Léon débranche les roues et les enlève de la structure dans un espace dédié pour ranger les différents composants du robot. Il les remplace par les deux chenilles qu'il branche à la place et clipse sur la structure. »

• Le robot n’utilise pas de pesticides pour désherber les champs ce qui enlève la pollution des sols. 

• Le robot, étant moins lourd qu'un engin agricole traditionnel, permet une réduction de la compaction des sols et donc d'avoir des terres plus enclin à la culture. 

• Si le projet d'Agribot est mal compris par la société il y a un risque que les machines existantes ne soient pas remplacées et cela implique donc un effet d'empilement du nombre d'équipements. (Le fameux paradoxe de Jevon)

• Le robot étant plus lent que des systèmes traditionnels plus performant cela peut donc ralentir en cas d’urgence pour un problème agricole important.

• Auteurs et autrices de cette version : Lou Aubert-Debrue et Hugo Rothier

• Suiveur : Pierre LaRocca

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