Paris
Paris n°1 : Réduction des pesticides
Description : Les agriculteurs qui louent le drone vont diminuer de 75% l’utilisation des pesticides.
Pari réussi :
Selon le site « statista », un agriculteur utilise en moyenne 3,5kg de pesticides/hectare en 2021. https://fr.statista.com/infographie/15061/utilisation-pesticides-en-europe-par-pays/#:~:text=L'agriculture%20fran%C3%A7aise%20a%20utilis%C3%A9,%2C4%20kg%20par%20hectare).
Avec le drone : 0,75*3,5= Économie de 2,62 kg/ha/an de pesticide.
Le coût moyen des pesticides est d’environ 15 € par kg donc 2,63L × 15 €/L = 39€ économisés par hectare et par an
Supposons que 1 kg de pesticide tue environ 5 millions d’insectes donc 2,62 kg économisés × 5 millions d’insectes/kg = 13 millions d’insectes sauvés par hectare et par an
Initiation à la permaculture pour favoriser les cultures et pallier à la baisse de pesticides
Pari manqué :
Si 1 kg de pesticide tue environ 5 millions d’insectes, on peut calculer le nombre d’insectes tués par les 0,9 kgrestants : 0,9 kg × 5 millions d'insectes/L = 4,5 millions d’insectes tués par hectare et par an.
Une réduction de 75% des pesticides peut entraîner une perte de rendement de 0 à 10%, selon le type de culture et la gestion intégrée (source : INRAE, FAO, études sur le "FarmNet" en Europe).
Paris n°2 : Économie d’eau
Description : L’agriculteur économise jusqu’à 45% d’eau.
Pari réussi :
En 2020, plus de 3 milliards de m3 d’eau ont été utilisés pour l’irrigation des parcelles agricoles, ce qui représente 1,8 million d’hectares de terres. On a donc une consommation de 1700 m3 / hectare. https://serres-tonneau.com/blog/jardinage/consommation-eau-culture?srsltid=AfmBOordXirQK7g0H1FuiKyACpGHNBnxIKr7WtpvvK2qgLr8V9Sgscp5
Calcul de l’eau économisée : 1700 m³ × 45% = 765 m³ économisés / ha / an
L’agriculteur économise 765 m³ d’eau par hectare et par an, ce qui représente une économie financière de 765 €, en se basant sur un prix moyen de l’eau agricole de 1 €/m³.
Pari manqué :
Les changements de température et taux d’humidité peuvent être rapide et impose donc de devoir faire voler le drone très régulièrement afin d’assurer la survie des cultures.
Paris n°3 : Économie d’argent
Pari réussi :
Économie d’argent sur l’eau :
Grâce à une irrigation ciblée, pilotée par les données récoltées par le drone (capteurs multispectraux, analyses NDVI...), l’agriculteur réduit sa consommation d’eau de 45 %, soit 3 150 m³ par hectare (avec : 1 €/m³, cela représente 3 150 € économisés /an/ha).
Cette optimisation est rendue possible par une détection fine des zones en stress hydrique, évitant les arrosages inutiles.
Économie d’argent sur les intrants (pesticides) :
L’analyse précise des parcelles permet de n’intervenir que là où c’est nécessaire (zones infestées identifiées par les images drone).
Cela permet une réduction moyenne de 75 % des volumes utilisés.
Pour une consommation initiale de 10 L/ha, cela revient à 7,5 L économisés, soit 112,5 € /an/ha (à 15 €/L).
On évite également les traitements préventifs inutiles.
Réduction des coûts de fonctionnement :
Moins de passages de tracteurs donc moins de carburant, moins d’usure des machines et donc moins de temps de travail.
Cela représente en moyenne 1 500 €/ha/an de dépenses évitées (temps salarié ou éleveur, gasoil, maintenance...).
L’analyse automatisée permet aussi de gagner du temps de décision.
Coût de location du drone à prendre en compte pour l’agriculteur. Il peut s’élever à environ 100 €/mois, soit 1 200 €/an par individu. Ce tarif peut varier selon l’offre choisie (nombre de vols, stockage des données, précision des cartes, partage ou non du drone entre plusieurs agriculteurs).
Total :
3 150 € (eau) + 112,5 € (pesticides) + 1 500 € (fonctionnement) -1200 € (coût de location)= 3 562,5 € /an/ha
Ce chiffre peut même être supérieur si on inclut d’autres intrants (engrais), ou des pertes évitées (stress hydrique non détecté, maladie mal anticipée...).
Pari manqué :
Dans certaines situations (mauvaise interprétation des données, météo défavorable, mauvaise configuration des outils, terrain trop hétérogène…), les gains estimés peuvent ne pas être atteints.
Économie d’eau réduite :
Si l’optimisation de l’irrigation n’atteint que 20 % au lieu de 45 %, cela représente seulement 1 400 m³/ha économisés.
1 400 € économisés /an/ha (au lieu de 3 150 €)
Économie sur les intrants (pesticides + engrais) réduite :
Si la réduction n’est que de 30 % au lieu de 75 %, alors :
Pour les pesticides : consommation réduite de 3 L (sur 10 L/ha), soit 3 L × 15 € = 45 € économisés /an/ha
Pour les engrais (hypothèse équivalente à 100 €/ha initialement, réduction de 30 %) :
30 € économisés /an/ha
Total pesticides + engrais = 75 € économisés /an/ha (au lieu de potentiellement 112,5 € + X)
Réduction de fonctionnement inchangée :
Les passages de tracteurs sont toujours réduits, mais si la cartographie est moins fiable ou si l’analyse est mal exploitée, les gains peuvent être moindres. Supposons qu’on ne réalise que 50 % de l’économie initiale :
750 € économisés /an/ha (au lieu de 1 500 €)
Coût du service inchangé :
Le coût d’abonnement reste à 1 200 € /an
Total dans un scénario moins favorable :
400 (eau) + 75 € (intrants) +750 € (fonctionnement) -1 200 € (coût service)
Total = 1 025 € /an/ha
Sources :
https://www.drone-actu.fr/drone/avantages-drone-agricole-agriculture-precision
https://www.cuma.fr/resource/bareme-dentraide-2024-2025/
https://www.agrireseau.net/phytoprotection/documents/114094/
(même si cela ne concerne pas des résultats avec un drone agricole, nous pensons que les résultats pourraient être similaires)
Paris n°4 : Drone écologique
Description : Le drone économise environ 60-75% des émissions de CO₂ et évite l'utilisation de 500g de métaux rares par rapport à un drone standard
Pari réussi :
Selon Kawajiri, Kotaro, et Kaito Sakamoto. « Environmental Impact of Carbon Fibers Fabricated by an Innovative Manufacturing Process on Life Cycle Greenhouse Gas Emissions ». Sustainable Materials and Technologies 31 (avril 2022): e00365. https://doi.org/10.1016/j.susmat.2021.e00365, le carbone issu du pétrole consomme environ 20-30 kg CO₂ par kilogramme produit. Le carbone biosourcés peut réduire les émissions de 50 à 75%, selon le procédé utilisé . Donc le drone économise 15 à 22 kg de CO₂ par kilo de matériau utilisé pour le corps du drone.
Soit un drone classique qui consomme 0,075 kWh pour un vol. En utilisant de l’électricité sur réseau classique, selon le site du gouvernement les chiffres sont : 400 g CO₂ / kWh en Europe = 30g de CO2/vol. En utilisant des énergies renouvelables, la fabrication des éoliennes + panneaux solaires consommes environ 50g de CO2/KWh produit : 0,075KWh x 50= 3,75 g CO2/vol. https://www.les-energies-renouvelables.eu/conseils/bilan-carbone/bilan-carbone-emission-co2-source-energie-renouvelable/
En utilisant des énergies renouvelables, on a économisé 26,25 g CO2/vol.
Pari manqué :
Le drone comportera 2 batteries , cela utilise environ 55 g de lithium, 15 g de cobalt, 35 g de nickel et 70 g de graphit. Pour la fabrication de deux batteries de 0,075 kWh (soit 0,15 kWh au total), l'empreinte carbone estimée est d'environ 1,44 kg de CO₂.