Cité Maraichère de Romainville
La cité maraichère de Romainville en Seine-Saint-Denis est depuis 2021 une structure comportant une ferme verticale composée de serres, un restaurant au rez-de-chaussée, et des espaces pour accueillir des évènements. C'est une structure locale qui a pour but de produire des aliments et de sensibiliser sur les enjeux sociétaux d'alimentation durable et de qualité, en souhaitant réduire les inégalités d'accès. C'est un lieu de production maraichère, d'apprentissage, de recherche, de pédagogie et de sensibilisation.
La cité maraichère de Romainville est ancrée dans un territoire urbain, où 25% de la population vit sous le seuil de pauvreté, d'où l'importance des questions de justices sociales, d'inégalités et d'accès à une alimentation de qualité. Elle se revendique innovante et solidaire.

Production maraichère
Chaque année la ferme verticale produit 6 tonnes d'aliments, les aliments sont vendus sur place, et fournissent aussi des cantines ou des restaurants de la ville (dont celui de la cité maraichère).
C'est une agriculture urbaine, c'est-à-dire que le maraichage n'est pas intégré dans un écosystème. Les serres verticales accueillent 380 m2 d'exploitation agricole, où sont produits légumes feuilles, légumes-fruits, baies et plantes aromatiques. Des légumes de saison sont produits sans produit chimique, dans des bacs contenant du substrat. De plus, il y a une culture sur 130 m2 au sous sol de champignons et d'endives, car ils ne nécessitent pas de lumière.

Innovations agronomiques
L'exploitation souhaite trouver un équilibre pour utiliser les technologies à bon escient tout en restant dans une approche sobre et la plus respectueuse de l'environnement possible.
Du point de vue technique, l'arrosage est géré par un programmateur avec une mini station météo intégrée, il y a une gestion bioclimatique intelligente des zones de cultures (sondes, capteurs, pilotage, suivi et gestion informatique des équipements), et il y a des écrans mobiles et thermiques pour limiter les déperditions de chaleur la nuit en hiver et lutter contre la surchauffe en été.
Pour limiter l'impact environnemental, les matériaux pour l'isolation sont biosourcés, la chaudière est à bois pour les espaces ouvert au public, la ventilation est naturelle grâce aux ouvrants et au système de brassage d'air, le substrat est issu de biodéchets locaux, et le chauffage dans les zones maraichères sert seulement à maintenir l'espace « hors gel ».
Des chercheurs effectuent des tests et expériences sur l'agriculture urbaine dans la ferme verticale, il y a eu notamment un partenariat avec AgroParisTech et l'entreprise Florentaise.
Engagements
Comme décrit dans la section précédente, la cité maraichère cherche à être la plus vertueuse pour l'environnement possible, et à s'inscrire dans une démarche d'économie circulaire.
La cité maraichère de Romainville a des engagements sociaux solidaires, elle a créé des emplois locaux et des travailleurs en insertion y sont formés. Dans la démarche sociale, les prix des produits sont calculés selon les revenus des consommateurs et leur quotient familial.
L'idée est que l'agriculture urbaine permette de sensibiliser à l'écologie, elle organise des ateliers pédagogiques, des débats mensuels et a par exemple fait des actions avec banlieue climat.
Elle est gérée avec l’Agence Communale de la Transition Écologique et Solidaire (ACTES). La cité maraichère a été financée par différents pouvoirs publics : la région île de France, l'Etat, la métropole du grand Paris et le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, ainsi que par des partenaires privés.