Habitudes de déplacements

Aujourd’hui près de 80% des français roulent seuls dans leur véhicule !

Fréquence des trajets - Habitudes de déplacements

-Selon l'étude de Johanne et Bianco (2021) : 29 % des actifs en emploi effectuent plus d’un aller-retour quotidien entre leur domicile et leur travail en voiture, le plus souvent pour le déjeuner. Ces déplacements sont plus fréquents pour les actifs qui connaissent une coupure importante entre deux moments travaillés dans la journée et dont les trajets domicile-lieu de travail sont courts.

Plus le temps de trajet est long et moins les personnes en emploi font d’allers-retours : en effet, selon l'INSEE 64 % des personnes dont le trajet d’un aller-retour dure moins de 15 minutes en font quotidiennement au moins deux, contre 10 % de ceux ayant un trajet d’1 heure 30 minutes ou plus.

Hors des centres villes des grandes et moyennes agglomérations ou de la petite couronne parisienne, la voiture est utilisée tous les jours (plus de 60 fois par mois ). L'utilisation de la voiture en campagne semble donc être inévitable.

On observe selon une étude de l'INSEE, que dans les zones à faible alternative à la voiture, donc celles que nous visons avec notre projet, un maximum de 70 % du parc automobile est utilisé un jour de semaine « normal ». Ces données peuvent cependant varier étant donné qu'elles représentent une seule journée. Il y a donc, dans ces zones, un réel besoin de proposer de nouveaux services de déplacement.

D’autre part, ce niveau d’optimisation global est contraint par la nécessité d’une « fluidité » du partage à l’échelon local (notamment, les voitures doivent être disponibles localement au moment du besoin en déplacement, aussi facilement accessibles

S’il existe des disparités géographiques dans l’usage du parc automobile en partage, certaines voitures disponibles ne sont pas situées là où le besoin de mobilité s’exprime. On considère, face à ces constatations, que pour ces zones 7 voitures partagées peuvent remplacer 10 voitures individuelles

On obtient ainsi selon Mobility Tech Green une réduction due à l’effet démotorisation de 4 % des émissions unitaires de CO2 dans les zones FAV avec les véhicules partagés. D’autre part, les zones FAV représentent 94 % du trafic quotidien annuel en France métropolitaine, et la même proportion d’émissions de CO2, ainsi, on voit ici une nécessité de révolutionner les modes de déplacement dans ces zones.

Quels sont les enjeux d'un passage aux véhicules intermédiaires en partage ?

Les contraintes matérielles de certains usages (telles que le transport d’objets volumineux ou lourds) peuvent inciter les gens à utiliser leur véhicule personnel. Ce recours pourrait aussi s’expliquer par des horaires de travail spécifiques (travail de nuit, travail posté, journées morcelées, etc.), couplées avec un volume d’heures travaillées hebdomadaires important pour les indépendants (55h pour les agriculteurs en moyenne et 46h pour les artisans, les commerçants et les chefs d’entreprises), donc de gros besoins de déplacement. Ainsi, ici on peut voir que certains moyens d'inter-mobilité comme les transports en commun ne répondent pas aux contraintes de certains travailleurs, il faut donc privilégier un moyen de déplacement nouveau pour ces personnes qui leur permettrait de monter à bord d'un véhicule d'autopartage même à des horaires contraignants.

Le vélo permettrait aux utilisateurs d'être libres, de partir à l'heure qu'ils souhaitent, de même pour le retour, mais peut-être contraignant par mauvais temps par exemple. Le covoiturage n'est pas soumis à la météo, mais implique une certaine dépendance vis à vis du covoitureur. Cela amène à réfléchir aussi par rapport au problème de sécurité autour du vélo, prévoir de nouveaux aménagements en campagne pour favoriser ce mode de transport.

La tendance à aller au travail en vélo est plus fréquente en ville qu'en couronne : Le fait d’aller au travail à vélo est un phénomène beaucoup plus fréquent dans les pôles (8 % des trajets courts) que dans les couronnes (3 %) et qu’hors des AAV (Cf glossaire) (2 %).

Plusieurs propositions de véhicules sur le site de l'ADEME (Cf glossaire) réalisés dans le cadre du projet sont très intéressantes afin de répondre aux besoins mis en évidence dans notre état de l'art: vélo bus, e-gocar, vheliotech, plato, proxima et plusieurs autres. Ils seraient alors utilisés comme uniques moyens de transport à travers notre réseau.