XD: un véhicule sobre pour les déplacements en campagne

Les effets rebonds regroupent l'ensemble des phénomènes d'optimisation d'un objet/service qui engendrent le contraire de ce qui avait été désiré c'est à dire une augmentation de la consommation de l'objet ou du service et donc une augmentation de son usage. Ces effets rebonds peuvent se traduire par une augmentation de la pression sur certaines matières premières, sur l'énergie…

Dans une démarche d'amélioration les effets directs dont généralement positifs: réduction de l'empreinte environnementale sur les paramètres choisis. 

Effet rebond indirect: L'économie est réinvestie dans la consommation d'autres produits problématiques. Le service fournit permet parfois la réalisation d’événements qui n'avaient pas été pensés lors que la réalisation du projet.

Dans le cadre du projet XD, nous avons pu identifier quelques effets rebonds que présentons ici.

Pour ce qui est de l'impact sur l'environnement, notre projet a pour objectif majeur de réduire l'utilisation de la voiture individuelle en proposant des moyens de déplacement de substitution compétitifs avec les besoins des utilisateurs. Cependant ces véhicules sobres font souvent appel à l'énergie électrique et l'utilisation de batteries, d'une part cet accroissement de la demande en électricité va engendrer de la pollution puisque la majorité de l'énergie mondiale produite provient des énergies fossiles: Les énergies fossiles dominent largement le mix énergétique primaire mondial en 2018 (81 %) (https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-energie-2021/11-international) les besoins importants et nombreux de nos véhicules ne vont faire qu'accentuer la pollution due à la production de l'électricité.

De plus, les besoins de terres rares pour les batteries vont encore s'accentuer ce qui ne va rien arranger.

Ces effets sont donc contraires à la motivation initiale qui conduit notre projet, ce sont la première sorte d'effets rebonds que connaît notre projet, nous voulons des véhicules plus sobres mais qui nécessitent tout de même de puiser dans des ressources déjà sous tension.

Un effet indirect indésirable induit par notre projet est un impact possible sur les emplois dans le domaine de l'automobile.

Si de plus en plus d'usagers abandonnent progressivement leurs voitures individuelles alors nous pouvons supposer qu'à l'échelle des pays concernés nous observerons une diminution progressive des ventes de véhicules, de ce fait on peut aussi supposer que des emplois dans ce domaine vont disparaître du fait du manque de travail.

Cependant, pour la mise en place d'un tel réseau nous aurons besoin de produire de nouveaux véhicules ce qui pourrait contrebalancer cet effet rebond négatif. De plus, les flottes auront besoin de pouvoir compter sur des mécaniciens qui s'occuperont des opérations de maintenance sur nos véhicules ainsi que des gestionnaires des parcs. 

Un autre effet rebond indirect est un effet positif sur la santé. Le but de notre projet est de mettre en avant des véhicules intermédiaires du type vélo, vélo cargo, vélo voiture ou encore mini voitures.

Hormis pour ces dernières, ces véhicules intermédiaires permettent de faire de l'activité physique quelque chose de quotidien, supposant une activité régulière et donc une utilisation jusqu'à 5/6 fois par semaine de ce type de véhicules on peut aisément imaginer que notre projet pourrait impacter positivement la santé des utilisateurs en leur procurant leur activité physique régulièrement, maintenir un poids de forme et même peut être lutter contre le surpoids. 

En ce sens cet effet rebond est désirable.

Les véhicules proposés par nos services ne permettent pas de couvrir de longues distances, de ce fait les utilisateurs vont envisager leurs trajets dans un périmètre plus restreint et ainsi modifier leurs habitudes de consommation pour des produits locaux.

Du fait de leur implantation en campagne on peut imaginer qu'en fonction de la géographie des producteurs locaux: éleveurs, laitiers, mielleries ou encore maraîchers vont pouvoir bénéficier d'un tel dispositif qui leur permettra de vendre leurs produits non pas à la grande distribution mais directement aux clients à des prix corrects pour vivre. De ce fait, notre projet pourrait générer le renouveau d'une économie locale, plus durable.

Un effet rebond évident en lien avec le système de fidélité est l'incitation à cumuler des kilomètres inutiles. Les utilisateurs atteignant environ les 6500km par ans seront tentés dans les dernières semaines, de louer à outrance les véhicules non pas par réel besoin mais seulement pour avoir le sentiment de rentabiliser leurs déplacements à 7500km. Cela va donc à l'encontre de l'objectif de notre projet puisque les véhicules seront utilisés à des fins de « « surconsommation » du service.

Une question très importante mais aussi très complexe de notre projet est le dimensionnement des stations dans les villages, ce dimensionnement doit prendre en compte de nombreux paramètres (nombre de jours de pluie par an, habitudes de déplacement locales, nombre de travailleurs potentiels...). Une telle complexité doit être abordée avec le plus soin possible pour être au plus près de la réalité. En effet, un effet rebond non négligeable de notre projet serait un mauvais dimensionnement des différentes stations qui engendreraient soit un manque d'offre donc les gens se désintéresseraient, soit une offre trop importante, qui engendrerait une surproduction de véhicules qui ne seraient pas ou peu utilisés.

Un dernier effet rebond négatif que nous avons pu distinguer est l'utilisation détournée des véhicules alternatifs. Et de fait, si les travailleurs vont pouvoir louer des véhicules, ceux qui ne travaillent pas peuvent aussi bénéficier de nos services communs. Un effet négatif serait donc que des véhicules soient utilisés pour des usages type loisir : des véhicules alternatifs pour se balader ou alors, louer à pas cher un vélo électrique pour aller faire des sorties en montagne.

Alors, certes la flotte commune serait utilisée mais pas pour de bonnes raisons et priverait des travailleurs de véhicules sobres pour se rendre au travail, l'usage de la plateforme serait abusif et indésirable.

En cas d'accident ou de dysfonctionnement d'un véhicule en location, la plateforme prévoit l'intervention d'un « dépanneur » qui va avoir à charge de ramener le véhicule endommagé à sa flotte de départ afin qu'il soit réparé. Pour ce faire l'utilisateur n'aura qu'à utiliser l'onglet approprié, cependant, certains utilisateurs peuvent ne pas posséder de smartphone leur permettant d'accéder à l'application/Site web dès lors ils ne peuvent pas, en l'état, contacter le service de dépannage. Pour répondre à cette contrainte nous proposons d'intégrer dans le véhicule une commande appropriée qui permettra de mettre en relation le service de dépannage avec l'utilisateur, notamment par l'accès à sa géolocalisation intégrée dans les véhicules pour éviter les vols.