Outil « Les 7 péchés du Greenwashing »

Greenwhashing

Le greenwashing est l'opposé d'une démarche honnête et rationnelle de mesure d'impact.

Pour le détecter il est nécessaire de disposer d'une bonne connaissance de l'état de l'art des méthodes et études existantes pour ne pas tomber dans l'écueil.

Le greenwashing consiste à donner une image écologique à une marque, entreprise, un objet ou un service en mentant, cachant la vérité ou faisant des allégations non vérifiées à propos de bénéfices environnementaux. 7 procédés ont pu être mis au jour, et le but fut d'évaluer si nos propositions lors du maquettage sont pertinentes ou tombent sous le coup d'un péché : Compromis caché, Absence de preuve, Imprécision, Non pertinence, Moindre mal, Faux écolabel et Mensonge.

Les péchés du greenwashing

Le but du paragraphe suivant est de passer au crible du greenwashing les arguments soutenabilité/convivialité ainsi que les 3 leviers (optimiser, alerter et imaginer) que nous avons détaillés dans la phase de maquettage et d'idéation.

Imprécision

"Dans le sens de la soutenabilité, les opérations de maintenance permettent d'allonger la durée de vie des véhicules et ainsi d'avoir un renouvellement moins fréquent de la flotte "

  • Ici on pourrait reprocher à l'argument son imprécision, en effet on peut se demander comment sont prévues les opérations de maintenance, sommes nous certaines de leur efficacité ? Si oui de combien cela retarde le changement du véhicule ? Nous manquons de données concrètes pour étayer notre propos qui souffre donc d'un manque de précision.

  • A quoi se limitent ces opérations de maintenance, à quelle fréquence ? Il ne faut pas que cela fasse argument de vente startup alors que les motivations sont réelles.

"Concernant la soutenabilité, nous n'avons pas encore estimé si ces modes de retraits présentaient ou non une menace pour les limites planétaires."

  • Ici nous avons évidemment de l'imprécision, il faudrait pouvoir mesurer et estimer l'impact réel des bornes de retrait sur l'environnement, mais nous pouvons aussi dire que cet "aveu" est honnête. Il faudrait là aussi rechercher un modèle de bornes soutenable et économe en énergies avec une interface simple, minimale.

« En protégeant les véhicules des intempéries, leur durée de vie est optimisée. »

  • Ici aussi cette affirmation n'est étayée par aucune donnée concrète établie, bien que le fait d'abriter les véhicules des intempéries peut-être considéré comme de l'entretien nous souffrons d'imprécision sur ces données. On pourrait facilement nous demander dans quelle mesure nous optimisons la durée de vie de nos véhicules.

Absence de preuves

"Le système de réparation est convivial tant il permet aux usager de disposer dans un temps imparti d'une assistance adaptée à leur situation."

  • imprécision et absence de preuve, quel type d'assistance, quelles conditions à cette assistance, si plusieurs interventions nécessaires en même temps y a t-il assez de véhicules prévus, combien ? 

En terme de convivialité, le système de maintenance ne gène pas les utilisateurs dans leur utilisation puisqu'il est effectué en plusieurs phases et les remplacements exceptionnels s'adaptent aussi aux heures d'utilisation des usagers."

  • Cette assertion est vague puisqu'elle n'explique pas comment ces maintenance sont décidées concrètement, à quel moment peut-on s'assurer que la maintenance ne gênera aucun utilisateur ? Il faudrait détailler plus en profondeur le fonctionnement

"Ces mesures sont aussi soutenables puisqu'elles encouragent à préférer les modes de déplacement propres, ici les voitures légères et électriques en assurant leur sécurité."

  •  Imprécision et absence de preuve, comment sait-on si ca va vraiment motiver des gens ou non, ce n'est qu'une supposition ?

« Le système de fidélité encourage l'utilisation de notre plateforme de véhicules sobres et donc va réduire l'impact global de la mobilité sur l'environnement. »

Compromis caché

- "Il est tout aussi soutenable puisqu'il induit que le véhicule retourné peut immédiatement être reloué."

  • attention au compromis caché ici ! Certains véhicules peuvent en effet être reloués immédiatement mais pas tous, certains demandent d'être inspectés à leur retour, d'être nettoyés ou encore d'être rechargés pour ceux qui fonctionnement à batteries ce qui limite leur capacité à enchaîner plusieurs locations à la suite. C'est également une problématique importante du projet qui rentre dans le cadre du dimensionnement des stations, un véhicule peut ne pas être en location et pourtant il n'est pas pour autant utilisable !

« Cependant, au cours de leur utilisation, ces véhicules étant des modes de transport doux, ils seront dans le respect des limites planétaires. » Ici aussi nous avons un compromis caché, en effet cet argument ne s'intéresse qu'à la phase d'utilisation de l'appareil et non pas à son cycle de vie global il y a donc ici une tentative de cacher la réalité. On sait par exemple qu'on ordinateur pollue le plus lors de sa fabrication (Cf The50YearProjeCt) et si 'lon ne se concentre que sur son utilisation on ment aux utilisateurs.

« Le système permet de sensibiliser les utilisateurs à l'impact de leurs déplacements sur l'environnement et les incite à les réduire en utilisant le service et des véhicules plus sobres. » Ici aussi il y a un compromis caché, l'incitation première n'est pas environnementale chez les usagers de l'autopartage (Cf Etat de l'art) mais financière, bien que le système pourrait faire évoluer les mentalités.

Mensonge

« Il est tout aussi soutenable puisqu'il induit que le véhicule retourné peut immédiatement être reloué. » Nous avons ici la même justification qu'auparavant.

«  les aménagements pour véhicules intermédiaires des routes sont soutenables »

  • Ici le mensonge est évident , certes les aménagements vont encourager l'utilisation des véhicules intermédiaires, mais d'autre part la construction de nouveaux tronçons est extrêmement coûteux économiquement mais surtout environnementalement (cf : Construction d'une route/Impacts environnementaux — Wikiversité (wikiversity.org) ), il est donc mensonger de idre que la création de nouveaux espaces routiers s'inscrit dans une démarche soutenable.