Effets indirects non prévus à moyen terme (effets de troisième ordre)

Complément

Dans 10 ans, l'application Rita s'est généralisée à grande échelle, ces effets rebonds peuvent se manifester :

Augmentation de la taille des surfaces agricoles

La baisse d'utilisation de pesticides, permettant une production alimentaire plus efficace et intensive, pourrait conduire à une augmentation des surfaces agricoles. En effet, diminuer l'utilisation de ces produits diminuerait simultanément le rendement des récoltes. Or, la demande ne diminuerait probablement pas. Pour pallier ce manque, on pourrait s'attendre à voir les surfaces agricoles s'agrandir, de sorte à pouvoir produire la même quantité.

Vulnérabilité face aux aléas climatiques

La volonté de consommer et produire local réduit les échanges extérieurs liés à l'importation et l'exportation. De fait, au-delà d'être exposés aux aléas climatiques, les communautés y seraient beaucoup plus vulnérables en ce qui concerne les cultures car elles n'y serait pas forcément préparées. Ainsi, elles deviendraient directement dépendantes des autres pour se nourrir.

Division de l'opinion publique

Rita est utilisable et applicable de différentes façons. Ce peut être une démarche personnelle qui ne nécessite que la mise à disposition des ressources matérielles et informatives. Mais ce peut être aussi une démarche à plus grande échelle lorsqu'une mairie fait appel à Rita pour proposer différents services. Dans ce deuxième cas, il faut prendre en compte que la décision de la mairie ne reflète pas nécessairement l'avis de tous ses habitants. Par conséquent, on pourrait observer une divergence de l'opinion publique, pouvant créer de réelles tensions dans une communauté.

Augmentation des inégalités sociales et territoriales

Comme Rita vise à produire et consommer localement, partout sur le territoire, il est nécessaire de cultiver. Seulement, pour cultiver, il faut de l'eau et la disponibilité de cette ressource n'est pas égale. De fait, il faut prendre des mesures pour gérer cette ressource et cela devient complexe. Ainsi, il faut donc envisager d'approvisionner certaines zones mais la plupart des pertes en eau sont dues aux fuites dans les canalisations qui la transportent. Il faut peut-être s'attendre à un gaspillage de l'eau.

Difficulté de réglementation

La gestion des ressources est une problématique complexe dans la crise écologique actuelle et, à ce titre, de nombreuses normes/recommandations sont mises en place. Deux problèmes subsistent : d'une part, les particuliers qui cultivent leur potager ne sont pas nécessairement des acteurs inclus dans ces normes et recommandations, ce qui pourrait entraîner une surexploitation individuelle. D'autre part, si des mesures venaient à être prises, le contrôle de leur application serait, en pratique, beaucoup plus difficile s'agissant de surfaces plus petites et multiples, en comparaison avec les anciennes grandes exploitations agricoles.