Une organisation de la critique en comité d’agriculteur, de citoyen et/ou de politique.

Phase de test avant la sortie du robot avec des agriculteurs volontaires

Thierry a accepté de faire partie de la phase de test des robots. On lui a fourni un robot pour ses champs et du personnel de l’entreprise et des scientifiques pour l’aider à installer celui-ci. Pendant plusieurs mois, Thierry devra noter des informations sur le robot comme sa consommation, la surface parcouru et le pourcentage de récolte détruite par le robot pour les envoyer aux scientifiques qui viennent également régulièrement faire des prélèvements sur les sols pour vérifier que le robot ne dégrade pas sa qualité en retournant la terre trop souvent.

Thierry a bien sûr des compensations financières pour les pertes de produits agricoles ce qui lui permet de ne pas trop s’inquiéter pour ses revenus. Une vingtaine d’agriculteurs dans toutes la France participent aux programmes de test. Ceux-ci ont des cultures et des terrains différents pour rendre les tests plus complets.

Création d’un comité d’experts (scientifiques) pour étudier les effets rebonds des robots.

Huit scientifiques, experts issus de différentes disciplines (économie, énergie, sociale, écologie, droit), se retrouvent pour leur session mensuelle du comité sur l’évaluation sur les effets rebond.

L’objectif de la séance est d’évaluer les effets indirects potentiels du robot « Agribots » sur la consommation énergétique, les pratiques agricoles ou encore une certaine dépendance technique par rapport au robot.

Léon, expert dans l’énergie, dévoile une simulation énergétique réalisée par lui-même et ses confrères et montre que l’utilisation du robot, c’est-à-dire la prise en compte des différentes fréquences d’usage et de modes de recharge (secteur ou solaire), pourrait multiplier par 3 la consommation annuelle électrique d’une ferme de 5 hectares si les agriculteurs utilisent uniquement cette solution.

D’un autre côté, Léa, psychologue, révèle, suite aux phases de tests, que 75% des agriculteurs testeurs considèrent que le robot augmente leur charge mentale liée à la surveillance quand bien même, il réduit le travail physique.

Rédaction d’une Convention citoyenne de la robotique agricole

Le gouvernement décide d’organiser une convention citoyenne en appelant 150 citoyens répartis équitablement selon leurs âges, leur sexe et leur classe sociale.

Ces citoyens sont répartis en 5 groupes de travail (santé humaine, environnement, autonomie des fermes, emploi) et disposent de 8 week-ends de travail et dans différents lieux agricoles (lycées agricoles, fermes expérimentales, coopératives).

Martin, 26 ans, participe à cette convention citoyenne, a intégré le groupe « emploi », il est accompagné de 27 autres personnes et d’un scientifique et d’un ingénieur.

Les participants débattent de la problématique : « Faut-il interdire la délégation complète des tâches sensibles (ici, dans le cas du désherbage) à des machines ? »

Le robot enregistre des données élémentaires sur son fonctionnement

Claire a fini sa journée de travail et est prête à ranger son robot. Elle appuie sur le bouton de mise en tension qui sert aussi à l’arrêter et sur un petit écran qui n’est pas rétroéclairé sur le dessus (parfois, il sert à afficher des erreurs ou à indiquer que le robot est déchargé) elle peut voir les performances du robot depuis qu’il a été allumé ce matin. Elle peut voir combien de watt le robot a consommé, combien d’énergie solaire et éolienne le robot a créé et quelle distance le robot a parcourus. Ainsi en cas de consommation excessive, elle pourra se rendre compte beaucoup plus vite que son robot a besoin de réparation. Également, elle pourra remonter ces informations sur le forum à destination des scientifiques qui travaillent sur les performances du robot pour l’améliorer.

Récompenser les agriculteurs qui font l’effort de remonter des données sur le robot pour analyse.

Charles a énormément participé à la grande collecte de données de ce mois-ci, il fait partie des meilleurs contributeurs. Ses données sont toujours d’une qualité irréprochable et pour le récompenser, l’entreprise qui commercialise Agribots fait de la publicité pour les agriculteurs contributeurs sur leurs réseaux. Cela tombe bien, Charles possède un petit magasin qu’il tient avec sa famille dans lequel ils vendent les produits agricoles de la ferme. Charles récupère le mail envoyé par l’entreprise qui l’informe de sa publicité prochaine et il remplit le petit questionnaire sur le produit/activité qu’il veut mettre en avant. Ce sont des questions basiques sur ses activités, sur les produits vendus et sur l’accueil. Charles peut également rajouter un petit mot et des photos pour mettre en valeur son projet. Une fois le questionnaire envoyé, il verra les publications apparaitre au bout d’une semaine sur tous les réseaux de Agribots.

Tirer au sort tous les mois dans les propriétaires de robot une poignée d’agriculteur pour répondre à des questionnaires plus précis sur les performances du robot

Grégoire a acheté Agribots depuis 2 ans. Comme tous les propriétaires, il a accepté la clause d’expérimentation indiquant qu’il pourrait être tiré au sort pour contribuer à l’amélioration continue du robot. Ce mois-ci, il a reçu un mail pour répondre à un questionnaire anonyme sur les performances du robot et sa satisfaction par rapport au produit. Il y retrouve des questions par rapport aux 30 derniers jours telles que :

  • Combien d’heures Agribots a-t-il fonctionné sans intervention humaine ?

  • Combien d’incidents ont été enregistrés ?

  • Quel module utilisez-vous le plus fréquemment ? Quel module a nécessité une réparation ?

Grégoire doit aussi remplir sur une échelle de 1 à 10 son niveau de satisfaction sur :

  • la précision de désherbage

  • la facilité de réparation et la documentation technique

  • la consommation énergétique

À la fin, il peut aussi signaler des problèmes et proposer des améliorations.

Grâce à Grégoire et d’autres agriculteurs possesseurs d’Agribots, les données sont collectées par un groupe de travail indépendant et publiées sur le forum pour permettre d’améliorer et de réduire le plus possible les problèmes avec le robot.

Impact sur d’autres projets

Anna, agricultrice, possède un robot Agribots dans sa ferme. Aujourd’hui, elle rencontre dans un atelier six personnes pour parler de son robot. Parmi elles, Léon, mécanicien dans une usine agricole semble intéressé par ce projet. En effet, il voit les avantages de cette solution, notamment sur le plan de la réparation avec laquelle la majorité des éléments sont facilement réparables et où les pièces de rechange sont trouvables avec des plans open source et des pièces imprimables à 200€.

Un an plus tard, Léon parvient à convaincre son employeur et des ingénieurs pour installer une laveuse à grain lowtechisée dans son usine. Grâce à cela, Léon permet d’augmenter la productivité de son usine en ayant une réparation beaucoup plus rapide qu’avec une machine traditionnelle.