Vivre en Tout-Doux-Cratie à Picasoftland

Identification et contexte

https://videos-libr.es/w/uU5QRmjexskDZQqHN7yoFq

Extrait vidéo d’une conférence s’étant déroulée dans le cadre des Journées du Logiciel Libre 2022 le 2 avril de la même année, à Lyon.

Conférence animée par Quentin Duchemin et Rémi Uro

https://www.librealire.org/vivre-en-tout-doux-cratie-a-picasoftland

Transcription écrite de la vidéo, fidèle aux propos des intervenants mais quelques modifications dans le but de rendre le discours plus fluide.

Idées principales

Les deux intervenants présentent le mode de gouvernance mis en place à Picasoft, association d’éducation populaire au numérique créée en 2016 à l’Université de Technologie de Compiègne. Ce mode de gouvernance est nommé la « Tout-doux-cratie ».

  1. Nécessité d’une structure car une organisation horizontale mais sans structure engendre 2 choses dans un collectif :

    • La formation d’une élite informelle. « C’est souvent un groupe d’amis qui se connaissent très bien, qui étaient peut-être là à l’origine de l’asso, qui fonctionnent sur des canaux de communication qui peuvent parfois être informels, un petit peu parallèles aux canaux classiques, qui vont discuter entre eux par téléphone, en se voyant autour dans un bar autour d’un café, etc. »

    • Création d’un « système de star qui répond à un besoin de société qu’on voit un peu partout, y compris dans les groupes militants : écouter un groupe cohérent, avoir une personne qui va porter les propos du groupe ou de la structure, mais ne pas avoir un ensemble de personnes, avec leur individualité propre, qui va constituer le groupe. »

  2. Principes fondamentaux de le « Tout-doux-cratie »

    Pour être membre, il ne faut pas nécessairement agir mais participer : s’informer et donner son avis.

    2 types d’actions :

    • ordinaires et/ou réversibles, chacun peut se lancer à condition de prévenir les autres membres de l’association, quitte à revenir dessus après si 50% (ou plus) des membres veulent arrêter l’action.

    • Extraordinaires et/ou irréversibles, chacun peut faire des propositions mais doit avoir l’accord du collectif avant de se lancer. Si 50% des membres de l’association se sont exprimées pour ou si, dans les 10 jours suivant la proposition, moins de 50% des membres s’y opposent, alors l’action peut être effectuée.

    Une personne est représentante de l’association et a porte donc la responsabilité des actions faîte par le collectif mais elle peut à tout moment se désolidariser d’une action (si la majorité des membres est favorable à cette action par exemple) et ainsi démissionner.