Analyse du cycle de vie des véhicules électriques :
Les vélos électriques
D’après une étude développée par la European Cyclists’ Federation, le bilan carbone d’un vélo électrique serait de 22 gCO2e/km. Pour obtenir ce chiffre, la fédération admet que la durée de vie d’un vélo électrique est de 8 ans et que la distance moyenne parcourue chaque année est de 2400 kilomètres. L'étude prend en considération le fait qu’une batterie lithium-ion a une durée de vie de 500 à 600 cycles (un cycle = environ 80 km).
Donc empreinte carbone du vélo électrique = 22 gCO2e/km répartis ainsi :
7 g pour la fabrication et la maintenance
9 g pour la consommation d’électricité (calculé à partir du mix électrique moyen européen)
6 g pour le “carburant” du cycliste : l’énergie dépensée par le cycliste comparée à un individu au repos
22 gCO2e/km au total pour le vélo électrique.
Dans notre projet, on s'intéresse à des véhicules intermédiaires, dont certains plus puissants que le vélo électrique. On estime leurs performances différentes sur les points suivants :
14 g pour la fabrication et la maintenance (batterie plus puissante mais compensé en partie par des avancées techniques)
15 g pour la consommation d’électricité (plus important car fournit plus d'énergie pour aller plus ou plus loin)
29 gCO2e/km au total pour le véhicule électrique développé par l'ADEME.
Pour le vélo mécanique, on obtient un chiffre similaire : 21 gCO2e/km. Répartis différemment cependant : moins pour la fabrication, plus pour l’énergie musculaire.
S'il est relativement performant sur le CO2, le véritable impact environnemental du vélo électrique se joue sur la fabrication et la fin de vie des batteries. Le problème avec les batteries tient surtout à l'extraction des minerais et au traitement des matériaux nécessaires à leur fabrication.
Une batterie est le plus souvent composée d'au moins 3 ou 4 métaux plus ou moins rares comme le cuivre, l'aluminium, mais aussi du cobalt, du manganèse et du lithium. Or l’extraction de ces matières a un lourd impact environnemental et sociétal. L'extraction du cuivre, par exemple, représente 65% de la consommation d'eau totale du Chili.
Construction des mines, pollution des sols, destruction de certains écosystèmes,… les conséquences environnementales sont importantes.