Annexe: Les voitures électriques

Les voitures électriques

Dans le cadre de la réalisation de notre « ACV » nous nous sommes pour l'instant concentrées sur l'analyse des véhicules électriques classiques ce qui ne correspond pas tout à fait au véhicules sobres que nous proposerons dans le cadre de notre projet. De plus, les véhicules légers non motorisés (ex : vélos cargos) n'étant pas encore très développés nous nous concentrerons sur ces aspects plus tard.

Définition : L'ACV (Analyse Cycle de Vie) consiste à inventorier les flux de matières et d'énergies entrants et sortants à chaque étape du cycle de vie d'un produit pour ensuite évaluer ses impacts environnementaux. (cours IS03).

La production

La production : La production d’une voiture électrique est LA phase émettrice dans la vie d'une voiture électrique, notamment due à la production de la batterie et la collecte des terres rares nécessaires à son utilisation. Nous nous appui

erons sur les données concernant la voiture électrique classique, qui est le véhicule le plus proche de ceux que nous mettrons à disposition dans notre flotte. Cependant, ces derniers ne sont pas encore créés et il est donc très dur d'estimer l’impact leur impact. 

Des chiffres nous informent que la production d’une voiture électrique émet environ 6,21 tonnes de CO2. La moitié de ces émissions sont dues à la construction de la batterie. Une voiture thermique quant à elle émet 3,3 tonnes de C02 pour sa construction globale. Au niveau de la flotte :On estime que la flotte loue 100 (en moyenne) voitures électriques au niveau d’une agence implantée dans un village. Ces dernières ont donc émis 6,21 x 100 soir 621 tonnes de CO2 lors de leurs production.

Le transport

Le transport 

: On pose ici l’hypothèse que la phase de transport est semblable à l’utilisation puisqu’une voiture peut dès sa production se transporter elle-même. Dans les faits, on aura surement l’utilisation d’un conteneur ou dans camion transportant un nombre important de voitures en même temps. Cette phase est de plus très dure à estimer à notre échelle.

L'utilisation

L’utilisation : On considère que 75 des voitures de la flotte sont louées 5 jours par semaine pour parcourir 30 km pour rejoindre le centre-ville. Cela fait 60 x 5 = 300 km par voiture en semaine et 300 x 75 = 22 500 km au niveau de la flotte.On estime que 50 d’entre elles sont louées en week-end pour le même trajet. Cela fait 60 x 2 = 120 km par voiture en week-end et 120 x 50 = 6 000 km au niveau de la flotte.

On a donc un 28 500 km parcourus par semaine au niveau de la flotte. 

Pour le calcul de consommation par kilomètre, on s'est appuyé sur le site https://www.aramisauto.com/aide/faq?question=combien-demissions-co2-fabriquer-voiture-electrique. L’exemple pris pour illustrer le calcul est celui d’une voiture électrique, dont la batterie lithium-ion rejette 41 g par kilomètre parcouru. A cela, il convient d’ajouter le coût de la recharge, estimé à 0.13 kWh/km pour des véhicules électriques d’une autonomie de 150 kilomètres, avec une batterie d’une capacité de 16 kWh.Ainsi, le calcul du bilan carbone lors de l’utilisation de ce type de voiture électrique est le suivant :En France, il est de 41 + (0.13 x 90) = 53 g/km. C'est la valeur que nous prendrons pour la suite.

La durée de vie d’une batterie d’une voiture est estimée entre 200 à 500 000 kilomètres en moyenne. On prendra ici comme donnée 500 000 km, en espérant que le nouveau type de véhicule proposé par l’Ademe s’approchera plus de la limite haute que basse. Pour les véhicules de la flotte, cela représente donc environ 23 ans de vie par voiture, et 500 000 km parcourus est équivalent à 26,5 tonnes de CO2 émis par voiture sur toute sa durée d’utilisation. An niveau de la flotte, on a donc 26 500 tonnes de CO2 émis.

La réparation

La réparation : C'est également une phase très difficile à évaluer. Il y a de plus très peu de données trouvables sur le net permettant d'aider à l'estimer. On l'estimera ici à 1 t eq-CO2, qui correspondrait ici aux émissions produites lors d’un dépannage (déplacement dépanneuse, prise en charge du trajet, trajet au réparateur…), et des éventuels changements de pièces qui augmenteraient sont empreinte carbone.Cela fait donc 100 kg eq-CO2 pour l’ensemble de la flotte.

Fin de vie

La fin de vie : Une source d'informations https://www.roulonselectrique.ca/fr/guide-du-vehicule/pourquoi-rouler-electrique/meilleur-bilan-environnemental/meilleur-bilan-environnemental/ nous dit que : "A la fin de leur vie «utile» pour faire avancer un véhicule, les batteries ne se retrouveront pas au dépotoir. Les batteries sont déjà réutilisées à des fins de stockage d’énergie et pour allonger la vie d'autres véhicules électriques.L’industrie circulaire du recyclage des batteries commence aussi ses opérations et les batteries des véhicules électriques de demain auront encore moins d’impacts environnementaux, car elles seront en partie fabriquées à partir des batteries des véhicules d’aujourd’hui.

L’entreprise Recyclage Lithion, au Québec, a ainsi mis au point un procédé efficace pour recycler 95 % des matériaux d’une batterie grâce à sa technologie d’hydrométallurgie. Le lithium, le nickel, le manganèse, le cobalt, le graphite, le cuivre et l’aluminium.. et même les solvants organiques sont récupérés."

On imagine que dans notre système, les batteries seront réemployées comme proposé ci-dessus, dans un système d'économie circulaire. L'impact de fin de vie est alors moindre. On le négligera ici, en considérant que la fin de vie de la batterie dans la voiture sera le début de sa seconde dans un autre usage.

Bilan

BILAN :

Dans notre projet, on estime le bilan carbone des véhicules intermédiaires développés par l'ADEME à 29 gCO2e/km (contre 22 gCO2e/km pour un vélo électrique) repartis comme si dessous :

  • 14 g pour la fabrication et la maintenance (batterie plus puissante mais compensé en partie par des avancées techniques)

  • 15 g pour la consommation d’électricité (plus important car fournit plus d'énergie pour aller plus ou plus loin)

Nous rappelons que les chiffres posés ici n'ont pas vocation à être vrais dans leur entièreté mais à donner une idée de l'impact que notre projet aura, et de poser une réflexion objective sur ce dernier. En comparaison les véhicules classiques rejettent en moyenne 15g/CO2 par Km.