L'entreprise low-tech: un cas de modèle d'affaire innovant
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Chaudemanche, Grégory. « (PDF) L’entreprise Low-Tech : Un Cas de Modèle d’affaires Innovant ». ResearchGate, 30 août 2023. https://doi.org/10.13140/RG.2.2.21985.48487.
L’étude se penche sur le cas de l’entreprise LT, en analysant son business model, ses façons d’interagir avec ses clients, et ses autres caractéristiques.
Limitation des business models
La démarche LT amène des principes qui supposent la transformation des modèles d'affaires habituels: collaboration, partage, open-source, etc... et la limitation des business models dans l'espace (plus local), dans les visées (identifier et débattre du besoin résolu), voir dans le temps.
Le business model sera donc "limité" par les LTs, en tout cas dans une certaine mesure, et il devra être adapté aux contraintes du LT.
Contradiction Économique
Les entreprises LT semblent avoir une double proposition commerciale: elles vendent des produits manufacturés, et proposent des moyens de les reproduires.
Elles proposent des ventes de formations, mais mettent le contenu en open-source.
On cherche à encapaciter le client-utilisateur pour qu'il ne soit plus dépendant du marché commercial standardisé.
Le principe d'accessibilité des LT est donc en clash avec le principe de BM
En effet, dans l'esprit LT, il n'existe pas de secret de fabrication, ni de brevet.
Avec la démarche LT, il sagit moins de consommation que de réponse encapacitante à un besoin, ainsi que d'encapacitation du client.
Implication des utilisateurs
« La low-tech nécessite une plus grande implication des utilisateurs comparé aux technologies classiques »
Les LT sont qualifiés d'« objets frontières entre science et société »
, et donc pour correctement les fabriquer/réparer/utiliser, il faut, entres autres, en comprendre le fonctionnement ce qui implique un plus grand investissement de la part de l'utilisateur. Les utilisateurs sont donc invités à s'approprier le produit, pour ce faire, l'entreprise peut développer une logique d'accomagnement du client. Il s'agit de le former à la fabrication et/ou à l'installation du produit vendu.
L'entreprise suivant la démarche LT aura donc une responsabilité informative auprès de ses clients.
Buisness Models étudiés
Le Buisness Model d'une entreprise LT s'oriente plus vers une économie des connaissances.
De plus, beaucoup d'entreprises LT adoptent un modèle DIY/DIT "accompagné". L'entreprise proposera alors un produit, qu'il est théoriquement possible de construire/d'installer seul, en étudiant la documentaiton technique du produit. Mais ce processus d'encapacitation peut prendre beaucoup de temps et d'énergie, l'entreprise proposera alors la vente des produits finis, et pour ceux souhaitant une plus grande appropriation, l'entreprise peut proposer/imposer des formations. Celà permet de viser plusieurs type de clients, sans proposer des services contradictoires.
Le terme de crowdsourcing as été évoqué, c'est à dire que l'on fait appel à la foule pour co-produire, que ce soit pour l'idéation ou le développement.
Comunication et Canaux relationels
La documentation LT est accompagné d'un récit enchantant. On remarque que dans tous les projets LT à succès, il y as une histoire, un "storytelling" particulier. Que ce soit par rapport à un projet d'avenir civilisationnel, ou une image d'aventuriers ingénieur.es aussi intrépide que rigoureux.
L'acheteur n'est pas considéré comme un client individuel, mais va alors faire partie d'une communauté.
Pour attirer des clients il est étudié que faire des ponts depuis ces comunautés est un des moyens les plus efficace.
Mais il ne faut pas oublier que les marques ont un grand impact sur les utilisateurs, et qu'il n'est pas vain d'insciter des utilisateurs, venus pour une solution HT, de choisir une alternative plus LT.
Idées d'implémentations LT
Avoir des éléments de réemplois
Pour celà, l'entreprise peut concevoir d'autres utilisations pour nos objets une fois qu'ils ne sont plus opérationnels/avoir des infrastructures pour récupérer, transformer les objets de sorte à ce qu'ils soient réutilisables plus tards
Avoir des éléments éco-conçus
Décarbonner la production
Relocaliser la production
Pour celà, l'entreprise peut prendre contact avec des acteurs locaux.
Autonomisation (encapacitation) du client
Pour ce faire, l'entreprise peut créer une documentation technique en open source, et des tutoriels. Celà permet une forte appropriation de la technologie, de la part des utilisateurs.
Elle peut également organiser des formations (soit obligatoires, soit optionnels). Pour que ces formations permettent une bonne appropriation des techniques, il faut leur allouer un certain temps, qui peut être long. Sans quoi l'appropriation des technique risque d'être partielle.
Pour permettre une appropriation majeure des techniques, cette autonomisation permetterait à l'utilsateur d'être indépendant du marché. Ce qui incluerait de lui apprendre comment fabriquer/réparer l'outil.
Adapter le prodit aux besoins spécifiques du client
Privilégier la sobriété
La question de l'acceptabilité
Les intentions d'utilisation baissent à mesure que la technicité/spécialisation de l'objet LT augmente.
Il faudrait « déconstruire les récits dominants »
, ainsi que créer un nouvel imaginaire LT. Il est dur de « marketter »
des LT, car « [les] représentations sociales [...] sont lentes et répétitives, agissant sur de très longent périodes »
.
Pour les marquetter il faut une force imaginaire, qui puisse rendre les lowtechs souhaitable. Par exemple, le LowTechLab as une grande force imaginaire, grâce à son image d'explorateur/ingénieur, initialisé par son créateur.
La question de l'échelle & de la réglementarisation
« la low-tech n’est pas certifiable, elle n’est pas réglementaire, elle ne répond pas aux normes de la machine, elle n’est pas assurable, vous ne pouvez pas exercer une activité professionnelle avec une low-tech qui pourrait être dangereuse »
(Hauters, 2023). Les LTs sont donc confronté au défit de la standardisation.
Es-ce que nous développons une approche systématique de développement des LTs, pour les distribuer & certifier leur innofensivité plus faciment, quitte à perdre de vue certains aspects de la démarche LT ?
Une réponse qui peut être apporté à ce problème est que la standardisation et les organismes de contrôlle des produits ne sont pas exempts de tout problèmes, en témoignent les nombreux scandales sur des pesticides dangereux pour l'homme. Cette dangerosité, cachée derrière la certification d'un organisme officiel, pourrait être amoindrie si le produit n'était pas une boîte noire, mais était complètement transparent avec l'utilisateur. Car celui-ci serait alors en capacité de faire des choix éduqués, en étant pleinement conscient des riques encourus.
Entreprises mentionnées
Enerlog
Aezeo
Breizh Bell
NeoLoco