Paris

Paris N°1

Grâce à l'Arbre à CHATONS, 50% des CHATONS, mais aussi des PME, des foyers français et des infrastructures publiques ont accès à une énergie locale et renouvelable soit grâce à leur propre installation soit grâce à des dispositifs mise en place par les municipalités.

Pari réussi :

  • D'après le site « Amortissement d'un panneau solaire », l'installation des dispositifs sera amortie en quelque années et des dispositifs de financements pour de nouvelles initiatives pourront être mise en place grâce à l'argent économisé.

  • De par le fait que les gens ont maintenant un accès alternatif à l'énergie, on constatera la fermeture d'environ 70% des usines à charbons, à gaz et du pétrole et de 20 % des centrales nucléaires. Ces fermetures engendreraient une baisse des émissions de gaz à effet de serre d'environs 50% au niveau National (D'après ce site « Emission de CO2 Par sources d'énergies ») si l'on considère que ces fermetures s'accompagneraient d'une baisse de la consommation d'énergie moyenne des Français.

  • L'autoconsommation et la limitation du monopole de la production d'énergie permettraient d'augmenter la résilience des réseaux électriques en évitant les pannes et d'hypothétiques pénuries d'électricité.

Pari raté :

  • La production d'énergie reposera à plus de 80% sur des sources non-renouvelables amenant donc avec elles un grand nombre de problèmes. Tout d'abord, les quantités d'énergies fossiles étant limité, on pourra constater une flambée des prix de l'électricité due à une raréfaction des ressources. On peut estimer que d'ici à 10 ans, le prix de l'électricité en France aura grimpé de 50%.

  • Les différents changements climatiques se seront conservés, et même aggravé par la non prise en considération des émissions des GES liées aux différentes sources de production d'énergies. On estime donc que d'ici à 10 ans, si aucune action n'est réalisée, la fréquence des catastrophes climatiques aura augmenté de 10%, la température aura augmenté de 0.7°C, et d'autres impacts néfastes se seront produit sur la biodiversité et les écosystèmes.

Pari n°2

Grâce à la branche logiciel de l'Arbre à CHATONS, 10 % du trafic internet français est orienté d'ici entre 3 à 5 ans vers des versions allégées des services numériques.

Pari réussi :

  • En supposant que cela représente une moyenne une division par 5 du poids de la page et donc de la bande passante, de cela résulte en les données suivantes : d'après https://labo.societenumerique.gouv.fr/fr/articles/quel-est-l%C3%A9tat-dinternet-en-france-larcep-fait-le-point-rapport-2023/, internet représente 100 Millions de Terraoctets, soit 10 % du trafic internet français. S'il est divisé par 5, il y aura une économie de 8% de la consommation d'électricité française, donc de 8 millions de Terraoctets.

    D'après https://medium.com/geekculture/the-cost-of-a-byte-3d675d00c25e, on peut approximer l'impact environnemental du trafic internet (de manière assez large puisqu'il s'agit d'une estimation basée sur des statistiques aux Etats-Unis, mais il est difficile de trouver d'autres sources) à 0.1 g de C02 par MB de données transférées, en moyenne. 8 millions de Terraoctets représentent 16 000 milliards de MB, donc 1.6 millions de tonnes de C02 qui ne serait pas émises

Pari manqué :

  • Internet consomme alors toujours énormément de données. Accueillir plus d'utilisateurs peut s'avérer complexe également puisque les quantités de données transmises sont plus grandes avec les versions lourdes de sites internet, ce qui demande plus de travail pour les serveurs, même si les CHATONS peuvent décider indépendamment de proposer des versions moins lourdes. L'impact se situe beaucoup sur la sensibilisation, car dans le cas où le pari est raté, c'est que les services numériques n'ont pas ouvert la voie à un numérique plus léger, ou que les utilisateurs n'ont pas voulu faire usage de cette légèreté, et donc dans les deux cas, qu'il y a un manque de conscientisation (en lien avec le pari n° 6). Dans un tel cas, si les flux de données ne sont pas réduits, car les utilisateurs n'ont pas recours à des versions allégées de leur service numérique ou que ces services numériques ne proposent pas de version allégée, alors il peut s'avérer plus compliquer pour les services types CHATONS comme Harpañ de vouloir vendre l'aspect allégé comme une raison d'utiliser leur service, puisque les utilisateurs ne seraient pas nécessairement informés sur l'utilité des versions légères. Évidemment, le manque à gagner énergétique et par conséquent écologique, et indirectement sur les infrastructures numériques est grand (chiffres indiqués dans le cas du pari gagné).

Pari n° 3

La mode du « toujours allumé » s'estompe légèrement vers un modèle intermittent : 20 % des services internet Français sont éteints 1/3 du temps (on suppose la nuit pour la plupart).

Pari réussi :

  • D'après https://www.ouest-france.fr/economie/energie/electricite/energie-les-data-centers-consomment-ils-plus-d-electricite-que-la-sncf-5c3b2188-5a9d-11ed-8bfd-8dba71fb0669. Si 20% des services numériques tournaient à 2/3 de leur régime actuel (c'est également en supposant qu'ils tournent en moyenne tous à 100%, ce qui est assez improbable, mais les estimations resteront similaires) et en sachant que les datacenters français ont consommé 8,5 TWh en 2020. Alors 20% * 1/3 * 8,5 TWh soit environ 500 GWh d'énergie serait économisés chaque année approximativement. Comme dans tous les paris ou l'on économisait de l'énergie, c'est un gain à la fois économique et surtout environnemental.

    Une conséquence également importante et que cela débute un internet qui ne fonctionne plus constamment. Là où les serveurs qui veulent fonctionner 100% du temps pourraient avoir du mal à utiliser du renouvelable, les services numériques qui pratiquent déjà un fonctionnement discontinu tel que les CHATONS, seraient plus robustes face à ce genre de changement, et donc plus résilients.

Pari raté :

  • Dans un futur dans lequel aucune transition du mode de consommation des serveurs n'a eu lieu, le fonctionnement discontinu finira par s'imposer de toute manière, mais avec plus ou moins de conséquences selon si nos services numériques sont prêts. De même, sans transition, les habitudes des utilisateurs ne changeraient pas forcément, et le « toujours allumé » pourrait rester un critère d'éligibilité pour le choix des services numériques, laissant de côté les services qui préfèrent proposer un fonctionnement discontinu.

Pari n° 4

Un tiers ou plus des collèges et lycées pratiquent la sensibilisation en milieu scolaire sur le numérique et d'ici la fin de la décennie

  • Pari réussi :

Avec quasiment 6 millions de collégiens et collégiennes, lycées et lycéennes, la sensibilisation en milieu scolaire peut être très efficace, et permettre, petit à petit, un basculement vers des services types CHATONS. En supposant que tous ces étudiants et étudiantes finissent par utiliser des services CHATONS, cela représenterait approximativement 10 % des Français qui aurait basculé vers des services CHATONS, sans compter que la sensibilisation en milieu scolaire n'affecte pas que les étudiants et étudiantes, mais se répand également à leur proches par exemple. En partant du principe que l'impact de la sensibilisation se disperse au delà de milieu scolaire, ou peu élever le pourcentage de français utilisant les services d'un chaton à 1%. L'impact de la sensibilisation des usagers d'internet n'est pas négligeable : l'utilisateur a parfois un choix assez complet sur le poids d'un site, le meilleur exemple étant YouTube.

  • Pari raté :

Dans le cas où la sensibilisation a lieu, le résultat pourrait être cependant décevant (par exemple si l'audience s'avère ne pas être réceptive à ce sujet en particulier). Sans sensibilisation en milieu scolaire, la conscientisation devra passer par ailleurs et par d'autres générations. Le changement de comportement numérique des lycéens et lycéennes, collégiens et collégiennes ne serait que minime, voire nul, et n'aurait alors pas d'influence sur celui de leur proche. On manque ici ainsi une énorme part de sensibilisation qu'il faudrait ainsi chercher ailleurs.

Pari n° 5

Le mode de gouvernance fonctionne en symbiose avec une base d'utilisateurs suffisamment grande.

Pari réussi :

  • Le pari de la symbiose, s'il fonctionne, peut s'avérer extrêmement mélioratif pour le projet Harpañ. En apportant des suggestions réfléchies et discutées, on peut tirer le meilleur des idées, et pourquoi pas même innover. En restant dans l'esprit lowtech, et en tenant compte du fait que les utilisateurs ne sont pas nécessairement des techniciens, l'innovation ne serait sûrement pas du ressort de l'algorithmie ou du back-end, mais peut-être dans le choix du design lowtech par exemple. En général, il permet également d'étendre le point de vue des développeurs au point de vue des utilisateurs pour avoir des retours bien plus globaux que simplement celui de l'équipe qui travaillerait sur le projet. C'est, d'une certaine manière, comme avoir recours à un cabinet de conseil, mais cette fois-ci de manière fidèle à sa base d'utilisateurs, et gratuite.

Pari raté :

  • Il existe deux cas de figures qui pourraient mener au pari de gouvernance qui n'aboutit pas correctement : d'abord le cas où le nombre d'utilisateurs investis n'est juste pas suffisant. Dans ce cas-là, on peut supposer que la plupart des décisions seront prises par les responsables du projet Harpañ, auquel cas l'avenir du projet dépendra de leurs décisions. Le second cas est celui où le nombre d'utilisateurs investis est assez grand, mais le mode de gouvernance dysfonctionne et ne parvient pas à trouver de compromis. Alors, on peut imaginer que le fonctionnement d'Harpañ sera source de divisions et qu'une partie de ses utilisateurs pourraient être déçus, ou s'opposer à l'évolution de celui-ci. Cela peut être source de créations de services encore plus alternatifs, ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose, même si cela apporterait de la concurrence en Centre Bretagne aux CHATONS. Cela pourrait être source d'innovation, pourquoi pas de nouveaux modes de gouvernance.