Outil Fermeture
Fermeture
Organiser la fin de la création, de la production et de l'usage de certaines technologies via la mise en place de stratégies de sobriété, voire de peurs ou d'interdits (tabous).
Quelles sont les infrastructures que notre projet pourrait conduire à fermer partiellement ou complètement ?
Les GAFAMs sont une des entités majeure auxquelles l'Arbre à CHATONS s'oppose. En suivant les concepts du numérique libre, si l'on développait massivement les projets comme Harpañ ou tous ceux qui pourraient être construits à l'aide de l'Arbre à CHATONS, on pourrait envisager de fermer les grosses entreprises du numérique comme Google et Meta, au moins partiellement.
Actuellement, les GAFAMs représentent plus de 2M d'emplois directs (2022), il faudrait rediriger les personnes vers d'autres emplois et d'autres métiers tout en valorisant leurs compétences. Une partie de ces employés pourrait être employée dans des CHATONS. En 2023, leur chiffre d'affaire était de 1580 milliards de dollars (CB insights) cela indique qu'énormément d'activités dépendent des GAFAMs.
Les datacenters, qui hébergent des données et des sites du monde entier, deviendraient inutilisés de par le développement de Chatons et d'entreprises/de collectivités qui appliquent les propositions matérielles de l'Arbre à CHATONS, dont les serveurs seraient majoritairement hébergés localement.
Il existe aujourd'hui au moins 11 000 data centers (brightlio). Il faudrait alors réfléchir à la réutilisation des locaux ou à leur destruction. Le système de gestion de chaleur très sophistiqué des data centers et leur haute sécurité (pour les incendies, intrusion, etc) pourrait en faire des lieux idéaux pour des laboratoires, des industries de précision ou des hôpitaux par exemple.
Les producteurs de matériel informatique comme Intel, NVIDIA, AMD, etc., si les projets s'appuyant sur l'Arbre à CHATONS se développaient massivement, verraient sans doute leur vente se réduire drastiquement. Sans parler de fermeture complète, l'essor du matériel de seconde main dans l'informatique pourrait réduire de manière importante l'activité de ces entreprises. Cette activité réduite laisserait de la place et des moyens pour développer une industrie de matériel ouvert, interopérable, plus durable et réparable.
En France en 2022, le matériel informatique représentait 30 milliards d'euros (Xerfi) ce qui signifie qu'énormément d'emplois en résultent. Les employés de ce marché sont répartis à différents lieux sur le globe, et énormément de sous-traitants dépendent de ce marché.
Le développement massif de services informatiques reposant sur l'énergie renouvelable permettrait de fermer partiellement les industries des énergies fossiles. Actuellement, la consommation électrique du numérique est de 10% de la consommation mondiale. Si cela était complètement alimenté par le renouvelable, alors il y aurait une baisse de consommation et peut-être de production d'énergie fossile. Cela limiterait par exemple la diminution de la recherche de gisement de pétrole, de charbon et de gaz, et la fermeture de certaines centrales. Cela entrainerait des pertes d'emplois et des travaux de démolition ou de réaménagement des centrales.
Quelles sont les politiques de fermeture qui pourraient favoriser la réalisation de notre projet ?
Si l'on fermait les GAFAMs et grosses entreprises de ce type, ou limitait leur accès en Europe, alors on aurait besoin des projets découlant de l'Arbre à CHATONS pour consulter ses mails, regarder des vidéos et accéder à des services numériques en général.
Actuellement 90% des mails passent par gmail. Avec des services décentralisés, il serait plus compliqué de gérer les spams et les comportements malhonnête (aujourd'hui des filtres sont appliqués selon la boite mail), il faudrait imaginer de nouveaux moyens de s'en prémunir.
Dans le cas d'une politique de fermeture de l'industrie des énergies fossiles, les initiatives permises par l'Arbre à CHATONS sur la création d'énergie locale et renouvelable permettraient à certaines personnes et certaines communautés d'assumer une partie de leurs besoins en énergies par leurs propres moyens.
En règle général, la fermeture de services physiques profite au numérique. Cependant, la numérisation en général et l'arrêt des services comme par exemple La Poste, ne vont pas dans le sens des valeurs lowtech de l'Arbre à CHATONS (soutenabilité environnementale, convivialité technique et responsabilité sociale).
Gestion du projet de fermeture
La gestion par l'Etat semble être la plus propice à une fermeture des entreprises de type GAFAMs, ou à une limite concernant leur accès. C'est une fermeture qui a déjà eu lieu en Chine par la censure, on pourrait aussi l'imaginer via des politiques fiscales pour contraindre l'activité des géants du numérique. Toutefois, cela poserait légalement problème pour la France du point de vue de l'Union Européenne qui serait difficilement en faveur d'une telle mesure. Une autre manière d'agir pour l'Etat est pas les subventions. Ces dernières, à échelle suffisante, pourrait servir l'alimentation financière des projets de type CHATONS ou ceux qui se posent comme des alternatives aux GAFAMs.
Fermer les GAFAMs ou limiter leur accès par la voie des structures privées à but lucratif est imaginable également. En effet les CHATONS peuvent être à but lucratif. La population se tournerait vers des services alternatifs, à travers la sensibilisation mené par des CHATONS. Les CHATONS aurait alors aussi comme mission d'organiser la fermeture des GAFAMs, en réemployant/redirigeant les anciens salariés, et en proposant des moyens de réutilisation des infrastructures.
Enfin, par un commun négatif, la fermeture complète ou partielle des GAFAMs est possible également. Par la sensibilisation comme celle présentée dans le guide, on peut tenter de rediriger l'Internet Français vers les CHATONS et les services alternatifs. Si l'on encre dans la culture française la culture du numérique libre alors cette dernière peut être assez forte pour limiter des grosses entreprises du numérique. On connaît l'exemple des Italiens qui n'ont pas laissé la multinationale Starbucks s'implanter en Italie (http://www.napolinvespa.it/en/blog/11/why-starbucks-is-not-present-in-italy_25.html). De cette manière, un commun négatif pourrait participer de lutter contre l'implémentation des GAFAMs en France et en Europe généralement.
Dans les trois cas, tous les emplois des GAFAMs peuvent être redirigés vers des plus petites entreprises ou structures pour créer encore plus de CHATONS par exemple. Par un effet boule de neige, on peut imaginer un départ grandissant des programmeurs des GAFAMs par prise de conscience pour profiter à l'essor des structures de type CHATONS. Il faudrait aussi penser un remaniement énergétique dans les villes et surtout dans les endroits où se situent les datacenters.