Paris
Pari : le générateur d'hémodialyse low-techisé
Dans les pays en développement, il y a 60% de chance qu'il soit adopté en 5 ans. En revanche, dans les pays développés, il y a seulement 30% de chance que le remplacement des machines actuelles ou la construction de nouveaux centres d'hémodialyse avec ce générateur soit adopté.
Ces données sont influencées par le fait que l'approvisionnement en générateurs low-techisés ou la construction de centre d'hémodialyse avec ces générateurs représentent un coût ; même s'il est moins élevé que s'il s'agissait de générateurs high-tech. Pour les pays développés, un coût supplémentaire sera à ajouter pour le recyclage de leurs générateurs actuels.
Dans le cas du pari réussi :
Réduction de la consommation d'eau pour tout le centre de dialyse avec des générateurs low-techisés. En moyenne, il y a 30 générateurs d'hémodialyse par centre. Les générateurs low-techisés consomment 120L d'eau de ville par séance de quatre heures et chaque centre réalise trois séances de traitement par jour, cela représente une consommation journalière de 120 x 30 x 3 = 10 800L par centre par jour contre 377L x 30 x 3 = 33 930L par centre par jour avec des générateurs low-techisés qui consomment 377L d'eau de ville par séance.
Économie d'énergie : Les générateurs d'hémodialyse high-tech utilisent aujourd'hui, 3,78kWh d'électricité par séance, d'une durée de quatre heures, et ça trois fois par semaine par patient. De plus, il y a 52 semaines dans une année, donc 3 x 52 = 156 séances par an par patient. Si l'on établit la consommation d'électricité pour un patient, on doit calculer ceci : 3,78 x 156 = 589kWh par an. Alors qu'un générateur d'hémodialyse low-techisé, moins énergivore, consommerait 1,89 x 156 = 294kWh par an, ce qui revient à réduire la consommation par 2.
Réutilisation du dialysat usé de chaque appareil du centre : les générateurs low-techisés utilisent 60L de dialysat par séance, ce qui représente pour un centre, de 30 appareils, 60 x 30 x 3 = 5 400L de dialysat usé qui peuvent être récupérés pour l'agriculture grâce à la conception des machines.
Consommation d'eau en France pour la dialyse : En 2021 en France, 51 325 patients étaient hémodialysés trois fois par semaine toute l'année (52 semaines dans une année). Rappelons qu'un générateur d'hémodialyse low-techisé ne consomme que 120L d'eau de ville par séance, grâce à un taux de conversion des osmoseurs de 55%, alors qu'un générateur d'hémodialyse high-tech consomme 377L d'eau de ville par séance, lorsque les osmoseurs ont un taux de conversion de 35% :
En 2021, 100% des générateurs d'hémodialyse en France étaient des générateurs d'hémodialyse classiques, ainsi la consommation d'eau était de 51 325 x 377 x 3 x 52 = 3 018 525 900 L/an en France, soit l'équivalent du volume d'eau de 805 piscines olympiques.
Si en 2021, 100% des générateurs d'hémodialyse en France étaient des générateurs d'hémodialyse low-techisés, alors la consommation d'eau aurait été de 51 325 x 120 x 3 x 52 = 960 804 000 L/an en France, soit l'équivalent du volume d'eau de 256 piscines olympiques.
Si en 2021, 30% des générateurs d'hémodialyse en France étaient des générateurs d'hémodialyse low-techisés et 70% des générateurs d'hémodialyse classiques, alors la consommation d'eau aurait été de (51 325 x 120 x 3 x 52) x 0,3 + (51 325 x 377 x 3 x 52) x 0,7 = 2 401 209 330 L/an en France.
Si le pari que 30% des générateurs d'hémodialyse soient low-techisés d'ici à 5 ans est réussi, alors avec le même nombre de patients qu'en 2021, cela représenterait une réduction de la consommation d'eau d'environ 21% en une année.
Récapitulatif
Les générateurs d'hémodialyse low-techisés ont plus de chances d’être adoptés dans les pays en développement que dans les pays développés. Ils permettraient de réduire la consommation d’eau et d’énergie ainsi que de réutiliser le dialysat usé pour l’agriculture. En France, si 30% des générateurs d'hémodialyse étaient low-techisés dans les 5 années qui suivent, cela représenterait une réduction de la consommation d’eau d’environ 21% en une année. Cependant, leur adoption dépend du coût du changement des machines et de la volonté des pays à investir dans cette technologie.