Carré du soin
Expliquer et susciter le débat
La mise en place d’une nouvelle technologie ouvre systématiquement le débat sur sa qualité, sa performance et encore bien d’autres critères. Les générateurs d'hémodialyse low-techisés ne peuvent échapper pas à la règle ; en effet, le terme “low-techisation” est encore peu connu de nos jours et il peut être rapidement associé à une qualité modeste. C’est face à cet amalgame qu’il va falloir se battre afin de participer de manière active à une transition écologique du domaine médical.
De nos jours, le secteur de la santé est perçue comme intouchable en matière d’écologie. Cependant, en France, ce secteur est responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre ; dont 21% qui proviennent de l’achat de dispositifs médicaux. Des chiffres qui peuvent susciter le débat, notamment car l’industrie de la santé permet de soigner des maladies tout en contribuant à la dégradation de nos milieux de vie. Il est nécessaire de mettre en lumière que chaque secteur peut contribuer à la transition écologique que ce soit par de grandes ou de petites actions même si leur émission carbone n’est pas égale à zéro.
Au sein des divers débats sur l’insertion des générateurs d'hémodialyse low-techisés dans les hôpitaux, il est important d’entendre et de comprendre les avis de tous. Chaque personne est impliquée dans ce changement, que ce soit les professionnels de santé eux-mêmes, les patients ou encore des personnes qui ne sont pas concernées directement par l’insuffisance rénale. Chaque point de vue doit être entendu et considéré à sa juste valeur.
S'insérer dans la nature
Le changement climatique n’est pas seulement une modification du climat sans conséquences, il est également synonyme de la perte d'espèces au sein de la biodiversité mais également de ressources limitées. Dans une démarche de transition écologique de l’industrie de la santé, le générateur d'hémodialyse low-techisé a été conçu pour diminuer considérablement la consommation d’eau et d’électricité. En effet, les générateurs d'hémodialyse high-tech consomme 377L d’eau par séance de quatre heures ; tandis que les générateurs d'hémodialyse low-techisés consomment 120L d’eau. Cependant, pour l’instant, la France possède un système de soin entièrement dépendant de l’usage unique. Malgré tout, il existe des possibilités afin de mettre en place des procédés de réutilisation et de reconditionnement du matériel médical ; notamment grâce à la start-up NUFiltration qui revalorise le dialyseur. Malheureusement, nombreux sont les pays qui interdisent un second usage du matériel médical.
Dans la conception du générateur d'hémodialyse low-techisé, il y a eu la recherche d’une vie en adéquation avec la nature avec une véritable adaptation aux conditions climatiques des divers pays. En effet, dans le but de rendre ce générateur plus écologique, l’utilisation de panneaux photovoltaïques a été mise en place ; une idée autant utile pour les pays où l’ensoleillement n’est pas le plus optimal mais également particulièrement utile dans des pays beaucoup plus ensoleillés. Au-delà de cette consommation plus verte, l’usage de panneaux photovoltaïques permet de pallier aux diverses coupures d’électricité qui peuvent toucher les pays à faibles revenus.
Malgré une véritable volonté d’opter pour un approvisionnement plus local pour les divers matériaux médicaux, technologiques ou nécessaires à la conception du générateur comme la cuve en inox ; il y a tout de même une dynamique et dépendance mondiale. En effet, certains pays ne sont pas en mesure d’obtenir ces divers matériaux dans leurs pays car le secteur médical est un milieu compétitif dominé par de nombreuses multinationales.
Considérer les humains
La campagne de sensibilisation a pour objectif de tenir la population en alerte sur nos modes de vie qui impactent directement notre santé. En effet, en 2016, l'insuffisance rénale était la 16ème cause de décès à l'échelle mondiale ; en 2040, cette maladie deviendra la 5ème cause de décès mondial ; en partie, en raison de l'adoption de mode de vie qui dégradent un certain nombre de déterminant de santé ou qui aggravent des facteurs de risque de maladie rénale. Ainsi, par la pratique d’une activité physique régulière, par une alimentation équilibrée, par une diminution de la consommation d’alcool et en évitant de fumer, la dégradation de notre santé et notamment de nos organes vitaux peut être considérablement diminuée, limitant ainsi le nombre de patients admis en hémodialyse, par exemple.
À travers le projet des générateurs d'hémodialyse low-techisés, il y a une véritable encapacitation du personnel médical car une formation de 4 jours leur est permise afin de comprendre et d’acquérir toutes les connaissances relatives à leur fonctionnement. Par ailleurs, en cas d’oubli ou de problèmes non communs, un guide d’aide leur est mis à disposition ainsi qu’un service téléphonique qui leur permettra de contacter des professionnels extérieurs si le problème ne peut être résolu par le personnel du centre.
Ce projet est bien plus qu'une mise en avant d'un dispositif médical low-techisé. En effet, l'insuffisance rénale est une maladie qui touche près de 353 millions de personnes dans le monde ; nombreux sont les patients qui ne peuvent recevoir un traitement de qualité à cause du manque de générateurs d'hémodialyse par faute de moyens et qui sont résistants aux divers climats. Grâce aux générateurs d'hémodialyse low-techisés, il y a une véritable insertion des pays à faibles revenus car ils coûtent trois fois moins chers à l'achat et à l'entretien, qu'ils sont adaptés au climat tropical mais également aux contraintes des pays (pannes d'électricité …).
Malgré une véritable volonté de low-techiser les générateurs d'hémodialyse afin de les rendre moins énergivores , la finalité a toujours été la même : celle de soigner les patients. Chaque vie compte, et ce dispositif médical en est la preuve par son adaptation aux conditions climatiques et aux moyens de chaque pays. Finalement, deux valeurs sont mises en évidence : la vie humaine et la moralité.
Rechercher la connaissance
Dans une perspective d’adoption du projet par le plus grand nombre, donc finalement, un passage à la grande échelle ; il est tout à fait possible que le projet soit amené à évoluer. Cet avancement peut provenir d’une collaboration internationale permettant de prendre en considération les contraintes, les attentes mais également des différents pays. Par ailleurs, cette perspective d’évolution est directement influencée par le franchissement actuel ou futur de limites planétaires qui possèdent des conséquences importantes, telles que la diminution de la disponibilité en eau et des rendements des cultures, ainsi que des risques accrus de sécheresse, de perte de biodiversité mais également d’incendies de forêt et de vagues de chaleur. Autant de conséquences qui vont venir perturber directement l’accès aux soins médicaux.
Le développement de dispositifs médicaux doit répondre à de nombreuses exigences ; autant sur les performances de traitement que sur la garantie de sécurité, de qualité ou encore de la conception. Au fil du temps, ces exigences n’ont cessé d’accroître par le respect de plus en plus de normes ou de contrôles, permettant ainsi de garantir aux patients le meilleur traitement qu’il soit.