Empreinte fantôme

Carte mentale en markdown

- Cycle de vie

Le procédé de smart scanning est une découverte récente dans le monde de la recherche, cependant, ce secteur progresse rapidement. On peut donc penser que le smart scanning n’est qu’une étape vers des procédés encore plus perfectionnés et ne représente donc pas une fin en soit. Un certain désintéressement pour ce dernier est à prévoir. Cela limiterait la durée de vie de tout notre système, car son attractivité est tirée en grande partie de la présence de cette capacité.

Les algorithmes python qui sont présents dans la bibliothèque de code sur GitHub sont soumis aux mêmes contraintes que tous les codes actuellement écrits. En effet, les essors de l’IA ainsi que l’investissement massif dans le domaine rendent les algorithmes « optimisés » quasiment directement obsolescents par rapport aux innovations quasi annuelles.

- Mythe de la transition

La présence d’un microscope lowtechisé sur le marché est très récent (2024) et son impact ne peut donc pas encore être mesuré. Cependant, il n’y a pas de raisons pour que la lowtech ne trouve pas son marché dans ce domaine. Ainsi, il est probable que ce type de produit fasse bouger certaines lignes dans les gammes de microscopie amatrice comme professionnelle (prix, technologie, autonomie...).

Un microscope dérivé d’une imprimante 3D est une innovation encore plus récente et pourrait bien permettre à beaucoup d’institutions (FabLab, école, bibliothèque..) de se lancer dans l’initiation à cette pratique.

- Prolétarisation

Les programmes de parrainage dans le cadre du projet de lowtechisation ont pour but de promouvoir les formations scientifiques en créant un lien entre professionnels et un public plus ou moins concerné. Ainsi, cela permettrait de promouvoir des formations, mais aussi, de plus largement, démocratiser un peu le monde fermé qu’est la recherche scientifique.

Le fait que l’Enderscope puisse être géré quasiment intégralement à distance présente clairement une limite dans le cadre de la convivialité portée par l’aspect lowtech du projet. Ce type d’innovation met en péril des métiers comme celui de technicien de laboratoire.

La plupart des algorithmes de reconnaissance présents sur l’Enderscope sont entraînés par des IA ce qui est, certes pertinent dans le cadre de la recherche scientifique pour avoir des résultats rapides et relativement fiables, mais cela pose bien d’autres interrogations dans le cadre de l’utilisation de l’IA pour des recherches aussi pointues.

- Dépendance à la technique

Les algorithmes présents dans l’analyse des données ont été reconnus comme étant parfois plus pertinents que l’analyse d’un humain. Ceci permet des résultats plus précis et donc des progrès dans des recherches parfois cruciales. Toutefois, cela nuit à l’autonomie du projet.

La création d’un manuel d’utilisation et sa publication s’ajoute aux nombreux efforts faits pour ne pas dépendre d’un système complexe dans le montage et l’utilisation de notre microscope.

Autonomie :

Les trois aspects concernant la volonté d’automatisation se heurtent, eux aussi, à un dilemme face aux valeurs de la lowtech. En effet, ils aident à l’autonomie du projet, mais présentent un risque non-négligeable de perte de compétence.

- Abstraction de la nature

Ressource :

Le nombre de pièces réduit nécessaire à la réalisation du microscope est un avantage non-négligeable pour l’autonomie de l’utilisateur et la simplicité générale du système.

L’utilisation de bois usiné à l’aide d’un programme contrôlant des machines-outils présente un dilemme face aux valeurs de la lowtech. C’est un matériau recyclable et facile à trouver. Cependant, il est très compliqué d’usiner une pièce en bois de façon industrielle sans lourde machine coûteuse. Il faut aussi maîtriser le langage de code permettant de faire bouger ces machines.

La présence de pièces plastiques dans le microscope est un désavantage vis à vis du potentiel recyclage. Cependant, ces pièces peuvent être imprimées en 3D et donc accroître l’autonomie et la convivialité du projet. (Une action de veille a été menée concernant de potentielles encres d’impression 3D recyclables et incluant moins de pétrole.)

Les composants high-tech dans le microscope sont néfastes pour beaucoup de raison (minage, usinage, non-recyclable, obsolescence programmée). Ils sont pourtant nécessaires pour des procédés aussi pointus.

Récupération/Réparation :

La création de forum de discussion concernant le projet à un apport clair vis-à-vis des valeurs de la lowtech (convivialité, résilience...).

La volonté d’utiliser des matériaux de récupération serait une des solutions les plus pertinentes pour pallier besoin de matériaux high tech et donc réduire l’empreinte de notre projet sur l’ensemble de son cycle de vie.