Désescalade numérique

Héritage et fermeture, une écologie du démantèlement, E. Bonnet, D. Landivar, A. Monin , chapitre 3, éditions divergences, 2021.

Ce texte se place dans une ère de constat alarment vis-à-vis de notre système capitaliste et de son fonctionnement. Il a pour but de nous questionner sur nos modes de vie et d’interroger nos consciences sur les méthodes commençant à se mettre en place afin de gérer la situation.

Aujourd’hui réduire le capitalisme en transformant nos organisation ne seraient pas suffisant. En effet, on ne peut se reposer sur la non utilisation de certains outils car la Technosphère nous impose cet héritage immense.

« Faire atterrir le capitalisme suppose donc, a minima, une part d’étalage, de mise à plat, de démantèlement, de déconstruction, de désassemblage de cette matérialité »

Une grande question se pose alors : Comment peut-on réaliser cela ?

Tout d’abord il faudrait enquêter sur « ce à quoi nous tenons » individuellement et collectivement. Cela permettrait de nous rendre compte de tout ce dont nous avons besoin actuellement pour fonctionner avant de pouvoir modifier cela.

Suite à l’enquête sur « ce à quoi nous tenons » il serait possible de continuer par une reflexion sur « ce à quoi nous sommes prêts à renoncer ». Ce qui est nommer « protocole de redirection écologique ».

Suite à cela, une fermeture peut être enclenchée. On identifie 4 types de fermetures : « ingénieurie de la séparation, [...], ingénieurie de la liquidation, [...], ingénieurie du démantèlement, [...] ingénieurie patrimoniale ».

La première consiste à séparer les entités afin de les dénouer de leurs liens entre elles pour par la suite programmer la fermeture.

La seconde est une fermeture entrant dans le cadre de la législation et de la finance.

La suivante permet la gestion des déchets et des infrastructures devenue inutile.

Enfin, la dernière est une inscription culturel et historique de ce qui a existé à un moment mais n’est plus. Il s’agit d’une conservation (en partie) pour le souvenir.

• "Low-tech : face au tout-numérique, se réapproprier les technologies », ed. par isabelle Attard et al., Passerelles , Paris, ritimo, 2020.

• "Numérique, éducation et cosmopolitisme », Bernard Stiegler, Paul Audi et Cyril Bedel, Cités n°63, 5 ocotbre 2015

• Alexandra Bidet, Louis Quéret et Gérôme Truc, "Ce à quoi nous tenons. Dewey et la formation des valeurs ». John Dewey, La formation des valeurs, Paris, La Découverte, 2011.

• Héritage : Il s’agit d’un continuum entre ce qui a été fait dans le passé et aujourd’hui ce qui en découle en ce qui concerne la politique, la technologie, le système, nos industries, etc. C’est également un deuil car nous héritons d’un système défaillant et épuisé voir déjà mort vis-à-vis de la capacité planétaire à soutenir ce dernier. Cela devient alors à une charge et une responsabilité : il est de notre devoir de gérer la situation de quelque manière que ce soit.

• Redirection écologique : Protocole visant à modifier nos modes de vies et nos organisations tout en maintenant nos activités.

• Technosphère: « ensemble des traces matérielles laissées par l’activité humaine contemporaine », «  [Elle] représenterait une masse cinq fois plus importante que la « biomasse » » p.94-95.